Sept collégiens et trois professeurs de l’académie de Nantes ont vécu au rythme de leurs correspondants sud-africains, au Kwazulu-Natal, pendant quinze jours. Retour ce lundi.Des girafes, des gnous et des nyalas, cousines des d’antilopes, dans les herbes hautes et jaunes. Un paysage de réserve naturelle africaine. « Je ne veux pas rentrer, je veux vivre ici », lâche Nolwenn Martin-Idier, élève de 3e au collège Claude-Debussy, à Nantes. Comme cette jeune fille de 14 ans, les sept collégiens de l’académie de Nantes en prennent plein les yeux lors de la visite d’une réserve naturelle privée. Dans le cadre du partenariat Kwazulu-Loire, entre l’académie de Nantes et l’Association des professeurs de français du Kwazulu-Natal (une province située dans l’est de l’Afrique du Sud), sept élèves et trois professeurs de collèges des Pays de la Loire sont allés à la rencontre de leurs correspondants sud-africains pendant la première quinzaine de mai. Ils rentrent ce lundi. Cette correspondance entre dix établissements ligériens et dix établissements sud-africains existe depuis 2011. Chaque adolescent, âgé de 13 à 15 ans, est seul dans l’établissement partenaire. « Ils vivent à la sud-africaine pendant quinze jours, raconte Sylvie Brugnot, professeur de français au collège du Breil, à Nantes, et coordinatrice du partenariat. Ils sont immergés dans la famille et dans l’établissement de leur correspondant et suivent les cours comme les élèves sud-africains. » « Ils sont sérieux en cours » « On veut rester. Tout le monde est hyper-accueillant », clament à l’unisson les sept élèves enthousiastes. « Avec Oriana, ma correspondante, on a prévu de s’appeler sur Skype toutes les semaines, raconte Emma Carvalho, du collège Goulaine, à Basse-Goulaine. Elle devrait venir en France plus tard. » Une expérience qui permet aussi à ces élèves de se frotter à une langue et une éducation différentes. « On parle en anglais avec eux car ils débutent le français seulement cette année », précise Emma Carvalho. Et Nolwenn Martin-Idier d’ajouter : « Ils sont sérieux en cours. Il suffit que je répète une phrase en français pour que ma correspondante la retienne. Moi, il me faudrait plus de temps. Et la discipline est très forte dans l’école. Un jour, on a fait une photo : les élèves se sont placés par taille d’eux-mêmes et rapidement. Chez nous, ça aurait été le bazar ! » Ambassadeurs de leur collège, ces sept adolescents ont été triés sur le volet. « Ils sont choisis pour leurs compétences civiques et sociales, pour leur ouverture d’esprit », précise Sylvie Brugnot. « On a eu un questionnaire à remplir et deux entretiens, l’un en anglais et l’autre en français », expliquent les élèves. L’année prochaine, ça sera autour des élèves ligériens d’accueillir leurs correspondants du Kwazulu-Natal. |
AFRIQUE DU SUD
Article de presse MAI 2015